Rencontre

Rencontre

Les choses arrivent toujours quand on s’y attend le moins.

Au hasard d’un plan touze dans l’Orne, du coté d’Alençon, j’ai fait la connaissance de Master Voldom.

=^,^=

Quelques temps après le début de la touze, un mec arrive avec son bâtard, sur le moment, je ne fais pas plus attention que ça, occupé à mes propres petites affaires.

Lors d’une pose clope, je papote avec un mec et laisse trainer mes yeux sur l’assistance, c’est un beau bordel, entre orgie et salon de thé; là, je vois ce mec en chaps et harnais s’occuper de son slave et l’offrir à qui veut. 

Une oeillade de sa part, et le temps de finir ma conversation et ma clope, ou l’inverse, je ne sais plus, je rejoins, le non-encore-connu “Master Voldom” et son slave du jour, et là, j’avoue, je n’ai plus rien maîtrisé, un peu mon Phuket à moi.

D’assistant d’un soir, je me suis retrouvé, sans savoir comment, pieds et poings liés, un bandeau sur les yeux, le paquet transformé en Jesus de Lyon puis en cierge Pascal; sans parler des fessés, poids accrochés aux couilles et autres plaisirs... D’un battement de coeur pour moi, ce petit jeu a, je ne l’ai appris que plus tard,  duré une heure et demi, comme quoi, quand on aime on ne compte plus. Je n’avais qu’à ne pas mettre un seyant short en latex d’abord.

Ce qui est fabuleux avec les pédés, c’est que même dans les situations les plus improbables, ils gardent dignité, sens de l'esthétique et pragmatisme, du moins pour un certain nombre. Tout le temps de cette séance, les ordres, d’aujourd’hui mon Maître ont fusés, “va me chercher: les pinces à seins, tu te souviens bien dans quel sac elles sont?!” “non, les cordes ne sont pas dans cette poche”... Si ça, ça n’est pas de l’organisation, je ne m’y connais plus.

Toutes les bonnes choses ayant une fin, je suis libéré du joug de ce Maître que je ne connais pas, place maintenant à en temps plus relâché.

J’ai gueulé sous les mains de Voldom, on m’en a fait la remarque; un petit minou de l’assistance me demande, candide “mais ça ne fait pas mal?” “si, ça fait mal, mais c’est bon” Je prends 5 min pour en discuter avec lui, j’en profite pour siffler une bière et fumer une clope.

Le slave de Voldom fini de ranger les affaires de son maître.

Discussion à brûle-pourpoint, Voldom s’excuse benoîtement d’apprendre que je ne suis que novice niveau S/M. Qu’à cela ne tienne, Voldom nous invite moi et son slave à le rejoindre sur un matelas posé au sol pour nous occuper de lui et répondre à ses commandements, séquence soupe de langue, caresses, suce e tutti quanti 

Nous ne vivons pas dans un porno, aussi les pannes existes, mais là, nous sommes  3, “Il y a quelque chose de pourri au Royaume de Danemark”.

Un discussion à trois débute sur une banquette défoncée, heureusement qu’elle ne peut pas parler, celle là. Nous nous faisons la réflexion que sur les 45 mecs présent, nous ne sommes que tous les 3, lui, son slave et moi, à baiser avec des capotes, ceci expliquant en bonne partie notre panne.

Il est temps pour Voldom et son slave de regagner la tanière de Voldom, ce dernier devant encore se faire baigner par son slave. Je suis invité à les accompagner, mais ayant transmué quelques participants de la touze, je décline l’invitation, devant les ramener à Paris le lendemain, pourtant ça n’est pas l’envie qui a manquée - j’ai reçu une éducation, hors de question de me soustraire aux obligations que je me suis donné.

Néanmoins, nous nous fixons rendez-vous pour dans 15 jours. Voldom part en m’ayant répété pour la dixième fois son pseudo, je n’ai pas la mémoire des prénoms, que voulez vous que j’y fasse. Je reste seul, il est déjà tard, je vais me glisser dans mon duvet, je passe le Dimanche sous un parasol. 

Retour à Paris, je n’ai pas craché une seule fois du weekend, mais je suis content de mon weekend, Voldom me trotte dans la tête.

Le Lundi soir, miracle, je me souviens toujours de son pseudo, je retrouve son profil sur un site de Q et lui envoi un mail!